Vous avez décidé de constituer votre portefeuille SCPI afin de profiter de l’immobilier diversifié dans votre patrimoine ? Voici quelques conseils qui vous permettront de bien le gérer pour qu’il soit en concordance avec vos attentes, que ce soit du point de vue financier, fiscal ou patrimonial.
La mise au point sur votre profil d’investisseur
Bien que les SCPI conviennent à tous types de profils, celles que vous avez choisies pour intégrer votre portefeuille ont été sélectionnées à un certain moment de votre vie. Vos attentes peuvent évoluer au fil du temps, voire votre propre profil, et c’est pourquoi il convient de réaliser une mise au point sur celui-ci.
À noter que la SCPI est destinée à être conservée sur une longue période, certes – sur 8 à 10 ans. Toutefois, si celle-ci ne correspond plus à vos attentes, par exemple en cas d’évolution conséquente de votre situation, il est important de réaliser les aménagements y afférents.
Attention : si vous avez fait l’acquisition de SCPI fiscales, vous ne pouvez pas réaliser un désinvestissement avant que votre période d’engagement n’arrive à son terme. Idem si votre SCPI a été souscrite en usufruit ou en nue-propriété : la durée de démembrement doit être respectée par les deux parties. Dans ce dernier cas, si vous êtes le souscripteur de parts en usufruit, alors vous n’avez aucune formalité à effectuer une fois arrivé au terme du démembrement, car l’usufruit est automatiquement récupéré par le nu-propriétaire – qui devient alors pleinement propriétaire des parts.
L’analyse de la performance de la SCPI au fil du temps
Même si les SCPI sont reconnues pour leur exemplaire tenue de route, il est toujours judicieux de réaliser une analyse de ses performances, de même que de celle de la société de gestion – puisque c’est de cette dernière dont proviennent les dividendes. Cette analyse n’est pas à réaliser de manière régulière comme pour le cas des placements boursiers soumis aux aléas de leurs marchés, mais plutôt sur une fréquence moyenne de 2 ans. Il s’agit en quelque sorte de “tâter le pouls de la SCPI” et si celle-ci se révèle réellement en perte de vitesse, alors il vaut mieux la sortir de votre patrimoine.
Attention : les SCPI sont particulièrement illiquides, et leur reprise sur le marché secondaire peut donner éventuellement lieu à de la moins-value. D’où l’importance de bien choisir le moment de la cession, et d’assurer les négociations afin de réaliser vos transactions dans les meilleures conditions. Si votre SCPI est à capital fixe, vous pouvez organiser vous-même la revente. Si elle est à capital variable, la société de gestion prendra en main les procédures en tenant compte de la valeur de retrait, de même que de l’offre et de la demande.
La diversification progressive
Les conseillers en gestion de patrimoine recommandent toujours la stratégie de la diversification. Si vous venez de faire vos premiers pas en investissement SCPI, il vaut mieux souscrire à une seule SCPI pendant les premières années. Vous consacrerez ensuite une partie des dividendes perçus pour investir dans de nouvelles parts, au fur et à mesure.
La diversification progressive est conseillée, en vous accordant vous-même le temps de vous familiariser avec ces placements financiers. Sachez d’ailleurs qu’il existe plusieurs manières de ficeler votre stratégie suivant différents axes que voici :
- par catégorie : SCPI à capital fixe et SCPI à capital variable
- par famille : SCPI fiscales, SCPI de rendement, SCPI de plus-value
- par composition géographique : SCPI détenant leur parc en France et à l’international
- par mode de souscription : en direct et à travers les supports des placements pour épargner (Plan d’épargne retraite PER, assurance-vie)
- par mode de financement : en cash et à crédit (avec la stratégie de l’effet de levier)