L'année 2023 a marqué un tournant significatif dans le paysage financier, notamment dans le secteur de l'assurance-vie. Au cœur de cette mutation s’inscrit l’engouement des épargnants pour les unités de compte (UC) qui sont des supports d’investissement dynamiques permettant à ces derniers de profiter de rendements plus élevés que ceux des fonds euros classiques. Les assurances-vie ont d’ailleurs l’obligation de proposer ces instruments dans leurs portefeuilles depuis la chute des performances des fonds en euros.
Rappelons que l’assurance-vie a longtemps été perçue comme un produit d'épargne sûr, mais peu rémunérateur, privilégiant les fonds en euros à faible rendement.
Une appétence au risque accrue
Cet engouement s’explique par un taux d’intérêt qui demeure toujours bas (entre 0.8% et 1.2%), en ce qui concerne les obligations d’Etat et d’entreprises sur lesquelles reposent ces fonds en euros. Une progression significative a toutefois été observée (en moyenne 2.3%) depuis le relèvement des taux directeurs des banques pour contrer les effets d’une inflation en hausse. Toujours est-il que les rendements demeurent bien en deçà des taux d’inflation (4.2%).
Ainsi, les épargnants se sont tournés vers les UC, offrant une diversification et des rendements potentiellement plus élevés. Ceux-ci sont de plus en plus enclins à prendre des risques pour doper les performances de leurs rendements.
Une grande variété d’UC
L'un des principaux attraits des UC réside dans leur variété. Contrairement aux fonds en euros, qui investissent principalement dans des obligations et des placements monétaires, les UC permettent aux souscripteurs d'accéder à une gamme étendue de supports d'investissement tels que les actions et les obligations d'entreprises qui font partie de la grande famille des OPCVM (organismes de placement collectifs en valeurs mobilières),, les fonds immobiliers, voire les fonds d’investissements alternatifs.
Cette diversification accrue vise à optimiser le rendement tout en maîtrisant les risques, une stratégie de plus en plus prisée dans un contexte économique volatil.
Une diversification des profils d'investisseurs
Autre fait marquant de l'année 2023 : les UC ne sont plus l'apanage des investisseurs aguerris. De plus en plus de profils d'épargnants, y compris les plus prudents, se tournent vers ces supports, attirés par leur potentiel en termes de performance. Cela, en sachant que chaque UC présente ses propres niveaux de risques et ses caractéristiques qu’il convient d’analyser avant de mettre en place l’approche stratégique dans le cadre de la constitution d’un portefeuille personnalisé.
Possibilité d’ajuster les allocations d’actifs en fonction des profils
Les UC se caractérisent par leur flexibilité, en ce sens que les souscripteurs peuvent ajuster leur allocation d'actifs en fonction de leur profil de risque et de leurs objectifs financiers. Cet ajustement est réalisé par l’épargnant lui-même, en optant pour la gestion libre. Cependant, s’il estime que ses connaissances liées au marché financier sont relativement limitées, il peut continuer à confier cette gestion à l’assureur, par le biais de la gestion profilée ou gestion à horizon.
Un marché en pleine mutation
Le succès des UC pousse les assureurs à innover et à proposer des produits toujours plus diversifiés. De nouveaux types d'UC font ainsi leur apparition, comme les fonds ISR (investissement socialement responsable) qui permettent aux épargnants de faire fructifier leur argent suivant les propres valeurs et engagements qu’ils se sont fixés.
Les UC demeurent malgré tout des supports risqués
La contrepartie des hauts rendements sont des risques élevés. Les valeurs peuvent fluctuer en fonction des conditions du marché, et les investisseurs doivent être prêts à supporter une certaine volatilité. Un suivi régulier est donc de rigueur en ce qu’il s’agit de l’évolution des marchés pour chacun des actifs de ces UC. Pour constituer un portefeuille ultra diversifié, et par conséquent protégeant contre les risques, l'accompagnement d’un conseiller financier pourrait être requis.